Réflectoire des esprits tordus

Absurdité, crudités et petits bonheurs, all you can eat!

Wednesday, January 17, 2007

Condition féminine


Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec

Faites en sorte que le dîner soit prêt. Préparez les choses à l’avance, le soir précédent s’il le faut, afin qu’un délicieux repas l’attende à son retour du travail. C’est une façon de lui faire savoir que vous avez pensé à lui et vous souciez de ses besoins. La plupart des hommes ont faim lorsqu’ils rentrent à la maison et la perspective d’un bon repas (particulièrement leur plat favori) fait partie de la nécessaire chaleur d’un accueil.

Soyez prête. Prenez 15 minutes pour vous reposer afin d’être détendue lorsqu’il rentre. Retouchez votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux et soyez fraîche et avenante. Il a passé la journée en compagnie de gens surchargés de soucis et de travail. Soyez enjouée et un peu plus intéressante que ces derniers. Sa dure journée a besoin d’être égayée et c’est un de vos devoirs de faire en sorte qu’elle le soit.

Rangez le désordre. Faites un dernier tour des principales pièces de la maison juste avant que votre marie ne rentre. Rassembles les livre scolaires, les jouets, les papiers,etc. et passez ensuite un coup de chiffon à poussière sur les tables.

Pendant les mois les plus froids de l’année, il vous faudra préparer et allumer un feu dans la cheminée auprès duquel il puisse se détendre. Votre mari aura le sentiment d’avoir atteint un havre de repos et d’ordre et cela vous rendra également heureuse. En définitive, veillez à son confort vous procurera une immense satisfaction personnelle.

Réduisez tous les bruits au minimum. Au moment de son arrivée, éliminez tout bruit de machine à laver, séchoir à linge ou aspirateur. Essayez d’encourager les enfants à être calmes. Soyez heureuse de le voir. Accueillez-le avec un chaleureux sourire et montrez de la sincérité dans votre désir de lui plaire.

Écoutez-le. Il se peut que vous ayez des douzaines de choses importantes à lui dire, mais son arrivée à la maison n’est pas le moment opportun. Laissez-le parler d’abord, souvenez-vous que ses sujets de conversation sont plus importants que les vôtres. Faites en sorte que la soirée lui appartienne.

Ne vous plaignez jamais s’il rentre tard à la maison ou sort pour dîner ou pour aller dans d’autres lieux dans vous. Au contraire, essayez de faire en sorte que votre foyer soit un havre de paix, d’ordre et de tranquillité où votre mari puisse détendre son corps et son esprit.

Ne l’accueillez pas avec vos plaintes et vos problèmes. Ne vous plaignez pas s’il est en retard à la maison pour le dîner ou même s’il reste dehors toute la nuit. Considérez cela comme mineur comparé à ce qu’il a pu endurer pendant la journée. Installez-le confortablement. Proposez-lui de se détendre dans une chaise confortable ou d’aller s’étendre dans la chambre à coucher. Préparez-lui une boisson fraîche ou chaude. Arrangez l’oreiller et proposez-lui d’enlever ses chaussures. Parlez d’une voix douce, apaisante et plaisante. Ne lui posez pas de questions sur ce qu’il fait et ne remettez jamais en cause son jugement ou son intégrité. Souvenez-vous qu’il est maître du foyer et qu’en tant que tel, il exercera toujours sa volonté avec justice et honnêteté.

Lorsqu’il a fini de dîner, débarrassez la table et faites rapidement la vaisselle. Si votre mari se propose de vous aider, déclinez son offre car il risquerait de se sentir obligé de la répéter par la suite et après une longue journée de labeur, il n’a nul besoin de travail supplémentaire. Encouragez votre mari à se livrer à ses passe-temps favoris et à se consacrer à ses centres d’intérêt et montrez-vous intéressée sans toutefois donner l’impression d’empiéter sur son domaine. Si vous-même avez des petits passe-temps, faites en sorte de ne pas l’ennuyer en lui en parlant, car les centres d’intérêt des femmes sont souvent assez insignifiants comparés à ceux des hommes.

À la fin de la soirée, rangez la maison afin qu’elle soit prête pour le lendemain matin et pensez à préparer son petit déjeuner à l’avance. Le petit déjeuner de votre mari est essentiel s’il doit faire face au monde extérieur de manière positive. Une fois que vous vous êtes tous les deux retirés dans la chambre à coucher, préparez-vous à vous mettre au lit aussi promptement que possible.

Bien que l’hygiène féminine soir d’une grande importance, votre mari fatigué ne saura faire la queue devant la salle de bain, comme il aurait à le faire pour prendre son train. Cependant, assurez-vous d’être à votre meilleur avantage en allant vous coucher. Essayez d’avoir une apparence qui soit avenante sans être aguicheuse. Si vous devez vous appliquer de la crème pour le visage ou mettre des bigoudis, attendez son sommeil, car cela pourrait le choquer de s’endormir devant un tel spectacle.

En ce qui concerne les relations intimes avec votre mari, il est important de vous rappeler vos voeux de mariage et en particulier votre obligation de lui obéir. S’il estime qu’il a besoin de dormir immédiatement, qu’il en soit ainsi. En toute chose, soyez guidée par les désirs de votre mari et ne faites en aucune façon pression sur lui pour provoquer ou stimuler une relation intime.

Si votre mari suggère l’accouplement, acceptez alors avec humilité tout en gardant à l’esprit que le plaisir d’un homme est plus important que celui d’une femme. Lorsqu’il atteint l’orgasme, un petit gémissement de votre part l’encouragera et sera tout à fait suffisant pour indiquer toute forme de plaisir que vous ayez pu avoir.

Si votre mari suggère une pratique moins courante, montez-vous obéissante et résignée, mais indiquez votre éventuel manque d’enthousiasme en gardant le silence. Il est probable que votre mari s’endormira alors rapidement, ajustez vos vêtements, rafraîchissez-vous et appliquez votre crème de nuit et vos produits de soin pour les cheveux.

Vous pouvez alors remonter le réveil afin d’être debout peu de temps avant lui le matin. Cela vous permettra de tenir sa tasse de café à sa disposition lorsqu’il se réveillera.

Rêve 2- La permanence

Au commencement, je me trouvais sur les quais à Boston, sur le bord de l’océan Atlantique (je ne savais même pas que Boston était au bord de l’océan…). Il faisait une température particulièrement assommante : aucun soleil dans le ciel! En fait, c’était plutôt venteux et pluvieux, la mer était agitée et n’y avait personne avec moi sur les quais. En avançant, je découvris une étrange structure qui s’élevait à partir de l’eau jusqu’à une hauteur indéterminée, le sommet complètement perdu dans les nuages gris qui couvraient le ciel. Ces trois grandes structures qui ressemblaient étrangement à une plateforme pétrolière était de couleur mauve ou bleu relativement foncé, je ne me souviens plus exactement, mais leur utilité m’était inconnue. Quelques secondes plus tard, je me retrouvais au sommet de ces structures pour y réaliser qu’il s’agissait en fait de glissades d’eau : j’étais dans ce qu’on peut appeler un parc aquatique. Sans que l’on me l’ai expliqué, j’ai compris le fonctionnement de ces étranges glissoires qui fonctionnaient sans eau.

Le fonctionnement était simple, chaque glissade fonctionnait un peu à la manière d’un bobsleigh, comme aux olympiques. Une assis à l’intérieur, tout se mettait en route et la descente commençait. À grande vitesse, l’embarcation tourbillonnait et sillonnait le long du chemin jusqu’à un point où tout stoppait. À cet endroit, l’embarcation se mettait à faire de rapides rotations avant de repartir dans une direction totalement différente de celle empruntée au début, un peu comme s’il avait été un ‘’échangeur’’.

J’étais donc en haut de la glissoire, attendant de passer. Avec moi se trouvaient ma sœur et Kézia, une fille avec qui j’étudie mais avec qui je n’avais pas de lien particulier. Comme nous avions la possibilité d’être à deux dans les embarcations, j’ai décidé d’embarquer avec ma sœur. Cependant, à peine s’était-elle installée que l’embarcation partit à toute vitesse, me laissant seul. Comme Kézia ne voulait pas que je prenne place avec elle, je pris l’embarcation suivante. La descente fut brève mais la chute fut intense. À la fin de la glissade, l’embarcation tombait littéralement dans l’océan mais d’une hauteur assez importante, ce qui explique pourquoi on ne voyait pas la glissade d’en bas mais seulement sa structure. L’eau était glaciale et particulièrement sombre.

En m’approchant du quai pour retrouver la terre-ferme, j’aperçu un sauveteur afféré à la surveillance de la glissoire. Je lui dis quelque peu nonchalamment ‘’Un quai pour qu’on ne tombe pas dans l’eau, ça ne vous tenterait pas?’’, ce à quoi il répondit de façon tout aussi nonchalante ‘’ Et te fermer la gueule, ça ne te tenterait pas?’’. Offusqué par cette réponse, je lui fit part du fait que je considérait qu’en travaillant avec le publique, la politesse était de mise. Encore une fois, il me répondit d’un ton prétentieux ‘’Tu es chanceux que je n’ai pas encore ma permanence (dans son emploi) parce que sinon j’te ‘’crisserais’’ une volée’’.Sur ces paroles pleines de mépris, je décidai de partir à la recherche de ma sœur.

Après un bon moment à la chercher sans la trouver, je revins sur mes pas afin de revérifier aux endroits que j’avais déjà visité. C’est alors que je suis tombé sur le même sauveteur et ses amis (ça ressemblait à des motards, mais plus jeunes) à qui il raconta ma réflexion. C’est alors qu’ils se mirent à me poursuivre dans le but de me faire ravaler mes paroles. Je suis donc allé me cacher dans le poste de police qui se trouvait juste à côté. En arrivant à l’intérieur, j’ai constaté que les lieux étaient vides. Les murs blancs étaient dépourvus de tout élément décoratif. Au milieu de la pièce se tenait assise sur une chaise une jeune policière aux cheveux frisés à laquelle j’expliquai la situation dans laquelle je me trouvais. La seule chose qu’elle put me répondre fut ‘’C’est parce qu’il n’a pas encore sa permanence’’. Ne pouvant obtenir de support, je décidai de sortir sans rien faire.

En entrant dans une petite cabane vitrée qui se trouvait tout près de là, je découvris ma sœur qui se tenait à côté d’une distributrice à Sprite. Elle me remis alors un sac en papier brun en me précisant que je ne devais pas perdre le contenu donc j’ignorais l’origine. Elle souligna également que ce sac ne devait surtout pas tomber entre les mains du sauveteur et sa bande de ‘’sauveteurs’’ (c’est ainsi que ma sœur les qualifia). Elle sorti mais aussitôt qu’elle eu mis le pied à l’extérieur, elle se fit attaqué. Devant protéger le contenu du sac, je ne pu intervenir. Une fois qu’ils furent partis (ils ne m’avaient pas vu), je décidé de tenter de me rendre au poste de police.

Après être sorti de ma cachette, je fus assailli à mon tour par ces tarés de sauveteurs bêtes comme leurs pieds. Attaqué de tout bord tout côté, ils m’ont rapidement arraché le sac mais aussitôt relâché. En ouvrant le sac, ils en sortirent une tablette d’argile couverte d’inscription en hiéroglyphes égyptiens. Ils n’arrivaient pas à déchiffrer même si chaque symbole était accompagné de lettres qui indiquaient comment prononcer la formule qui y était écrite, syllabe par syllabe. Mais comme ils étaient américains et anglophones, ils ne comprenaient pas (j’ai des préjugés même en rêve!). Après des efforts presque surhumains, ils arrivèrent à déchiffrer le code qui a déclenché un terrible cataclysme! La terre se mit à trembler, le ciel s’obscurçit et l’océan s’agita. Soudainement, la terre se mis à fendre et d’énormes failles sillonnèrent le paysage, faillent d’où sortaient de très hautes et très brillantes flammes. C’était l’apocalypse!

C’est à ce moment là que je me suis réveillé…

Rêve 1- La ''cousine''

Alors que je me trouvais chez ma tante Sylvie avec ma cousine Stéphanie (qui est la fille d’une autre de mes tantes) pour une raison inconnue, je regardais la télévision dans le salon. Nous étions donc là tous les trois à ne rien faire d’extraordinaire jusqu’à ce que Stéphanie se lève à la hâte et se mettre à pousser des cris perçants et saccadés pendant qu’elle tremblait de partout. Fait à noter, Stéphanie est quelque peu ‘’enrobée’’, ce qui rendait l’image d’autant plus cocasse jusqu’au moment où ses cris et ses mouvements devinrent de plus en plus intenses. C’est alors que sa peau se mit à se fendre, au niveau du visage en premier lieu puis tout le reste jusqu’à ce qu’elle ai l’air d’une tomate coupée en deux mais dont les parties étaient encore collées. La séparation se faisait éminente!

Sous le choc, je continuais à regarder la scène qui était tout particulièrement dégoûtante. Alors que je m’attendais à la voir tomber au sol coupée en deux, c’est plutôt sa peau qui alla s’écraser par terre, comme un vêtement que l’on laisse tomber. Alors que je m’attendais à la voir bien plus en os qu’en chair, j’ai réalisé que ce qui se trouvait devant moi n’était pas humain mais bel et bien extra-terrestre ( du moins selon mon jugement de jeune endormi). En effet, ma cousine n’était plus ma cousine, mais un monstre semblable aux yeux féroces, rouges de sang, à la peau verte et dont la texture rappelait celle d’un crapaud. En fait, elle ressemblait à un Gremlin (sans les cheveux blancs sur la tête), mais elle mesurait environ 1m50 de haut et avait de longs membres affilés. Ma cousine n’avait donc été qu’un déguisement pour les extra-terrestres qui se cachaient déjà parmi nous!

Comme j’ai toujours eu une peur atroce des extra-terrestres, j’ai tenté de fuir avec ma tante. Au moment où nous allions pour sortir, la ‘’cousine’’ s’empara d’un gadget typiquement extra-terrestre qu’elle portait à sa ceinture (seule élément vestimentaire qu’elle portait) : un fusil à neutron aux effets désintégrateurs. En l’espace d’une seconde, ma tante fut désintégrée avant même d’avoir pu s’enfuir. Paniqué, je couru me cacher derrière la télévision (vous savez, les vieux modèles de télévisions avec des roulettes faites de sorte à avoir l’air encastré dans un faux meuble et déposées directement sur le sol…allez savoir pourquoi, ma tante n’a pas de télévision comme celle-là dans son salon) afin d’éviter d’être désintégré à mon tour. Couché sur le dos, les jambes rapprochées du corps, j’avais davantage l’air d’un fœtus que terrifié. Alors que je me préparais mentalement à ma mort éminente, j’ai entendu les pas lourds de ma ‘’cousine’’ qui s’approchait de plus en plus de ma cachette. Lorsqu’elle arriva en face de moi, je lui donnai un violent coup à l’air de mes deux jambes, coup qui la fit tomber à la renverse avant qu’elle n’ai le temps de tirer sur moi avec son fusil désintégrateur. Tombée sur le dos et incapable de se relever (elle avait pris plusieurs centimètres de tour de taille durant les quelques secondes qui avaient précédées), j’ai profité de ce moment pour sortir au pas de course et me rendre chez ma grand-mère paternelle qui habite à quelques rues de là.

Alors que je cognais à m’en arracher les jointures sur le cadrage de la porte, je voyais par la fenêtre ma grand-mère en train de discuter avec une de mes tantes. Quand elle réalisa que je cognais, elle se tourna très lentement vers moi, se leva tout aussi lentement et se dirigea vers la porte pour la déverrouiller encore plus lentement. J’avais le cœur à la renverse et une peur bleue. C’est à ce moment que, tournant la tête, j’aperçu ma ‘’cousine’’ qui descendait la rue et se dirigeait devant moi. Nouvelle course folle qui s’est entâme. Alors que celle-ci courrait après moi pendant que je tournais autour de la maison de ma grand-mère, j’eu tout à coup une idée stupide : ‘’Pourquoi ne pas inverser les rôles?’’. Chose que je fit et qui, étrangement, s’avéra fort utile puisque la chose se sauva à son tour. Même manège qui recommença, exception faite qu’à ce moment, j’étais le chasseur et non le chassé.

En courrant, ma cousine trébucha dans la rue et vint s’écraser en pleine face sur l’asphalte neuve de la rue qui venait d’être refaite. À ce moment, je la pris par les pieds et la frappa au sol comme s’il eu s’agit d’un vieux tapis. Le sang giclait, les morceaux de cerveau commençaient à s’étendre sur l’asphalte. Bien qu’elle avait cessé de crier depuis un bon moment déjà, je continuais à la battre ainsi en criant autant que je le pouvais. Pour une raison que j’ignore, je suis allé chercher le boyau d’arrosage de ma grand-mère afin d’arroser le corps de la ‘’chose’’ que je venais de tuer. À peine quelques gouttes d’eau l’eurent mouillées que le corps se mis à trembler et à se recroqueviller pour donner un œuf très coloré, de la taille d’une balle de tennis.

Assoiffé par toute cette activité, j’ai décidé de me rendre au dépanneur afin d’acheter quelque chose à boire. En entrant dans l’établissement, je me présentai à la baisse afin de payer de que je voulais (sans avoir été le chercher…). Cela dit, il y avait beaucoup de clients à la caisse, tous s’arrachaient un ‘’nouveau produit’’ qui était annoncé sur un affiche. En m’approchant, HORREUR!!! Le nouveau produit en question était une boîte remplie d’œufs semblables à celui en lequel ma ‘’cousine’’ s’était transformée après que je l’ai arrosée. Je tentai d’empêcher les clients d’en acheter, criant que le produit en question n’étais qu’une tactique des extra-terrestres pour prendre le contrôle de la terre, mais je fus poussé à l’extérieur par une meute grandissante de clients qui s’arrachaient ces œufs…

C’est à ce moment que…je me suis réveillé.