Réflectoire des esprits tordus

Absurdité, crudités et petits bonheurs, all you can eat!

Monday, July 31, 2006

Fâble

J'étais sur un siège,
Au 2e étage,
Agonisant de toutes mes forces
Quand je remarque un garçon peu attirant
Qui de ses yeux anormalement décentrés me dévisage
En bavant allègrement sur le parquet.

Se décidant enfin à m'approcher,
Après 15 bonnes minutes à me dévorer des yeux
Sans assouvir son appétit charnel,
Le pauvre enfant vient s'assoire à mes côtés
Faignant de ne disposer d'aucun intérêt à mon égard.

Après quelques minutes, il se décide!
Il engage une conversation
Dans la langue de Shakeapeare
La chose m'apparaissant comme inappropriée
C'est pour cette raison que je l'ai r'viré d'bord
Avec une allégresse digne de Kill Bill volume 2
En poussant un féroce ''I don't speak English!''

Regard cruel sur musique stridente
Le pauvre comme un chien vaincu s'en alla
La queue bien rangée entre les jambes,
À la recherche d'une autre proie.

DANS LES DENTS L'ANGLOPHONE!!

Wednesday, July 05, 2006

Les Coloriés


Fût un temps où venir écrire sur mon ancien blog était l'une des seules échappatoires que j'avais, fort probablement à cause de cette foutue peur que j'avais de ''subitement devenir stupide'' à cause d'un emploi que je trouvais peu stimulant. Et maintenant, 1 ans plus tard, où en suis-je rendu? Au même point! Ce n'est pas que j'ai peur de devenir plus abrutis, ce n'est pas que j'ai besoin de venir me plaindre, c'est simplement que je ne comprends pas pourquoi je me prive du plaisir que j'ai à écrire. D'une certaine façon, c'est un peu mettre de côté ce que je suis en n'écrivant pas puisque de toute façon, tout passe dans mon cerveau sans que je ne puisse le réaliser.

Je viens de terminer de lire les Coloriés, comme j'avais dis que je devais le faire. En un mot, c'est un orgasme! Mais en plus d'être d'une pure jouissance pour mon cerveau à moitié pétrifié par les heures supplémentaires et mes carrences amoureuses dûes à la foutue distance, je me rend compte que ma vie est assez morne. Non pas qu'elle ne me satisfait pas, loin de là. En fait, je sais que je n'ai pas de quoi me plaindre, je suis relativement heureux. Cependant, je réalise que je pourrais l'être plus. Le problème? Je me prive tout simplement trop pour la simple et bonne raison qu'on s'attend à ce que je me prive. Pourquoi la vie devrait-elle être faite de sacrifices alors que ce qui alimente l'existence ce sont les désirs?

J'aimerais pouvoir partir et aller courir dans le champs en arrière, pouvoir sauter dans une flaque d'eau, manger de la crème glacée jusqu'à m'en rendre malade, sauter dans l'eau et nager jusqu'à l'autre côté du lac, me coucher sur le dos et regarder les nuages en imaginant des formes qui s'y cachent, apprivoiser une fourmi et la dresser à faire des accrobatie, faire semblant d'être quelqu'un d'autre, avoir la chance de crier quand j'en ai envi, m'arrêter au beau milieu de la rue et dire tout ce qui me passe par la tête pour le simple plaisir de le faire, me rouler dans l'herbe, faire des bulles, trotinner entre les machines au travail, courir en criant comme si quelqu'un me courrait apres, aller dans un parc et essayer tous les jeux qui s'y trouve en les notant du plus amusant au plus emmerdant, dire n'importe quoi n'importe quand à n'importe qui pour n'importe quelle raison, faire une chose parce que j'ai envi de la faire sans avoir à tout rationnaliser, arrêter de penser...Pourtant je sais très bien que je ne ferai fort probablement jamais ne serait-ce que le 1/10 de tout ce que je viens d'écrire. Pourquoi? Parce que ma vie est ce qu'elle est. Il n'est pas facile d'être plus dans un monde qui ne fait qu'imposer des limites...